Manuel Valls al memorial als refugiats morts al camp d'Argelers |
Una associació de memòria de l’exili de 1939 va fer un
comunicat que demanava a Manuel Valls una declaració a nivell d’Estat sobre les
enormes responsabilitats del Govern de la Tercera República en relació a la
mort de desenes de milers d’exiliats republicans que fugien del franquisme el
1939, amb motiu de la visita del primer ministre francès al memorial als
refugiats morts al camp de concentració d’Argelers de la Marenda
TRAMUNTANA VERMELLA MAIL 22/02/2015
Argelers de la Marenda (Rosselló).-
Ens envien aquest comunicat de l’Association pour le souvenir de l’exil
républicain espagnol en France (ASEREF) amb
motiu de la presència de Manuel Valls, primer ministre del Govern francès davant
al memorial als mort del camp de concentració d’Argelers de la Marenda, al
Rosselló, el passat divendres, 20 de febrer, per la tarda, després de la cimera
hispanofrancesa de la biblioteca del castell de Peralada (Alt Empordà),
posterior a l’acte de la MAT a Montesquiu d’Albera (Rosselló).
Segons l’escrit de l’ASEREF al primer ministre, Manuel
Valls, l’Estat francès ha de dir clarament que la Tercera República el 1939 es
va comportar d’una manera indigne i que va ser responsable de la mort de milers
de republicans exiliats a causa del franquisme.
Aquest comunicat ha estat publicat per ASEREF abans de l’estada
del primer Ministre a Argelers de la Marenda.
Davant el memorial d’Argelers de la Marenda, el divendres,
20 de febrer, per la tarda, Manuel Valls va declarar, després del comunicat de
l’ASEREF, que "la Tercera República no va estar a l’alçada de les esperances
dels refugiats" del 39. En aquest sentit l’ASSEF va manifestar, ahir dissabte
21 de febrer, que aquesta declaració de Manuel Valls representa un petit pas vers
la veritat històrica, però del tot insuficient davant es enormes responsabilitats
del Govern de la Tercera República en relació a la mort de desenes de milers d’exiliats
republicans que fugien del franquisme.
--
Communique de
l’association pour le souvenir de l’exil républicain espagnol en France (ASEREF) à l’occasion du déplacement de
Manuel Valls, Premier Ministre à Argelers
ce vendredi 20 février 2015
Manuel Valls qui
s’est dit intéressé par le douloureux
épisode de la Retirada, sera présent à 17 h à Argelers, au Cimetière des
Espagnol pour un dépôt de gerbe. Il se rendra ensuite à 18h, Valmy pour
découvrir le mémorial du camp d'Argelès, ainsi que l'exposition ‘Les camps sur
le sable’, qui présentera des photos inédites des trois camps de concentration
ouverts à Argelès, Saint-Cyprien puis le Barcarès en février 1939.
Monsieur le
Premier Ministre il est temps que la France reconnaisse «l’accueil» indigne que
la France de la Troisième République a réservé aux républicains espagnols.
Vous êtes aujourd’hui
en visite à Argelers sur mer là ou un camp de concentration s’érigeait sur la
plage, comme à saint Cyprien ou encore au Barcarès.
Le gouvernement
du Président du Conseil le Radical
Edouard Daladier fit enfermer des
dizaines et des dizaines de milliers de républicains espagnols dans des camps
de concentration, plusieurs milliers y sont morts. C’est bien le gouvernement
de la troisième République qui en 1939 a signé des décrets de surveillance des
espagnols, qui les a fiché camp par camp. Des fiches récupérées ensuite par
Vichy pour faire déporter les espagnols vers l’Allemagne nazie ou les renvoyer
chez Franco. C’est bien la France de la troisième République qui a utilisé les
espagnols dans l’économie nationale pour remplacer la main d’œuvre française
mobilisée par la mise en place de compagnie de travailleurs étrangers
étroitement surveillées. N’est-ce pas le ministre de l’intérieur du cinquième
gouvernement radical-socialiste de
monsieur Daladier qui signe cette circulaire aux Préfets le 30 octobre 1939?
Extraits :« Il
m’est apparu qu’il était nécessaire de préciser à nouveau les conditions dans
lesquelles doivent être utilisés les miliciens espagnols internés dans les
camps du Sud-Ouest (…) ne seront désormais employés à titre individuel, soit
dans l’industrie, soit dans l’agriculture, que les miliciens sur lesquels des
renseignements favorables auront été recueillis (…) en conséquence les services
de police devront effectuer une enquête minutieuse concernant la conduite de
ces étrangers depuis qu’ils sont en France et, si cela est possible, leur
activité avant leur arrivée dans notre pays (…) Placement dans l’industrie et
l’agriculture : les miliciens pourront être mis à disposition , ils seront
nourris par leurs employeurs et hébergés par la commune (…) je vous rappelle
qu’il convient de soumettre les intéressés à la surveillance des services de
police et de faire vérifier notamment s’ils rejoignent, chaque soir, le local
où ils sont logés… » Signé: Le secrétaire général du Ministre de l’Intérieur J.
Berthoin".
Le gouvernement
Daladier, qui nomma Pétain ambassadeur de la France auprès de Franco alors que
la République livrait encore ses derniers combats, a aussi participé à
rapatrier et à refouler des républicains espagnols (militaires, civils, femmes et enfants...)
vers l’Espagne ce qui revenait à les livrer à Franco. C'est une énorme
responsabilité devant l'Histoire. Aucun manuel scolaire n'y fait référence. Ces
pages sont volontairement occultées car vous ne les méconnaissez pas.
Comme nous
l’avons déjà écrit au Président de la
République en septembre 2012, François Hollande, nous demandons vérité, justice
et reconnaissance officielle pour les républicains espagnols pour leur rôle
dans la libération de la France mais aussi nous demandons que ces pages de
l’histoire que vous voulez occulter puissent intégrer les manuels scolaires et
que la France pays des droits de l’Homme reconnaisse l’indignité de son accueil
des républicains espagnols en 1939.
Monsieur Valls pourquoi ne pas mettre à profit votre visite à Argelers
sur mer vous qui dites être intéressé par l’histoire douloureuse de la
Retirada, pour prononcer les mots que les descendants des combattants pour les
libertés en Espagne et en France attendent en hommage à leurs parents et
grands-parents.
Cap comentari:
Publica un comentari a l'entrada